Le 21 juin, soit une semaine précisément avant son ouverture aux passagers, la presse a été conviée par Aéroports de Paris et Air France à découvrir le tout nouveau hall d’embarquement du Terminal 2E de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, j’ai nommé le satellite S4. J’ai eu la chance d’y être conviée et vais donc vous faire partager cette visite ainsi que les premières impressions qui s’en dégagent !

Le rendez-vous était pris dans le Terminal 2E où un hall d’enregistrement était réservé à la presse. Un hall d’enregistrement ? Et bien oui, après s’être identifié pour récupérer les badges, nous nous sommes vu remettre un billet d’avion électronique Air France, identique à celui d’un vol traditionnel, avec pour porte d’embarquement la M28. Si vous suivez les actualités de l’aéroport de Roissy, vous savez que les numérotations et signalisations des portes du T2E ont été récemment modifiées pour porter les lettres de K pour les départs depuis le 2E directement, L pour les départs depuis le satellite 3 et enfin M pour les départs depuis ce tout nouveau satellite 4 (Vous aussi avez été frappés par la symbolique des portes K-L-M ? Et bien il semblerait qu’elle soit fortuite).
Munis de casques afin d’écouter les commentaires du responsable des visites de CDG, nous sommes donc partis en direction de la navette reliant entre elles les trois zones K, L et M. Une fois dans la navette, en 3 minutes environ, nous voilà arrivés au S4. Direction les escaliers pour monter au rez-de-chaussée et nous rendre aux PIF. Et oui, même si nous ne prenons pas l’avion, les mesures de sûreté sont applicables. Même si j’avais déjà découvert le S4 encore en travaux fin avril lors de la visite FlyerTalk, j’ai été assez impressionnée de voir tous ces PIF dernière génération en fonctionnement les uns à côté des autres. Une fois l’inspection terminée, nous montons encore d’un étage pour arriver au cœur du S4.

En haut des escaliers nous attendait Pierre Graff, PDG d’Aéroports de Paris accompagné de Franck Goldanel, Directeur de l’Aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. En quelques mots, il nous a présenté le S4, la réflexion derrière sa conception, son apport à l’aéroport dans sa globalité.

Le S4 peut tout d’abord se résumer en des chiffres-clés :
- Un investissement de 580 millions d’euros
- 100 000 mètres carrés de surface totale
- 6000 mètres carrés de boutiques, bars et restaurants
- 7,8 millions de passagers par an accueillis au S4
- 16 postes d’accueil de gros porteurs dont 6 spécialement conçus pour A380 avec passerelles à deux niveaux
Autres caractéristiques : le chauffage du terminal se fait par le plancher, des totems de climatisation sont chargés de rafraîchir l’espace lors des périodes de forte chaleur, l’enveloppe vitrée du bâtiment est particulièrement isolante…
Avec l’entrée en service du S4, CDG augmente sa capacité d’accueil à 81 millions de passagers par an.

Mais outre ces chiffres, une importance toute particulière a été accordée à l’ambiance. Car si le S4 ressemble de loin à son cousin le S3, l’organisation interne du bâtiment est bien différente. Si je devais définir un mot pour caractériser le S4, ce serait « Paris ». Tout a en effet été pensé pour rappeler la capitale; à commencer par l’espace de shopping composé de trois phases successives.
La première phase est constituée par ce qui est maintenant la plus grande surface commerciale proposée dans un aéroport européen, façon Grand Magasin. On y retrouve parfums, cosmétiques, articles gastronomiques.

Vient ensuite le deuxième temps avec « la Place de Paris« . Il s’agit du poumon du S4 où se côtoient bars, boutiques, restaurants et autres lieux de détente.


Nul doute que les voyageurs apprécieront grandement la luminosité de la Place de Paris, la circulation naturelle entre les différents espaces. C’était d’ailleurs très intéressant de voir comme le groupe de visiteurs que nous étions s’est naturellement dispersé pour découvrir les lieux.
Vient ensuite le troisième temps de l’évolution dans le S4 avec « l’Avenue » qui fait se rejoindre les deux ailes du satellite. Après être passés dans les diverses boutiques et s’être restaurés, les voyageurs pourront progresser dans les magasins des plus belles marques de prêt-à-porter. Là encore, conformément à l’image de la ville de Paris, les voyageurs retrouveront les grandes enseignes de mode avec Dior, Gucci, Burberry et autres Prada et Ralph Lauren.
Nous avons ensuite poursuivi la visite en découvrant l’une des deux ailes. Ce qui saute aux yeux : la signalisation des portes. Fini le manque de repérage, tout est clair et en grand, on trouve sa porte d’embarquement en un clin d’oeil !

L’ensemble de l’aile est comme la zone commerciale très lumineuse et la lumière est très naturelle. Les matériaux utilisés comme le bois que l’on aperçoit à gauche sont particulièrement isolants et donnent un caractère chaleureux.
Après quelques pas, on découvre l’un des deux murs végétaux (il y en a un dans chaque aile). Ils représentent les jardins parisiens avec au centre, la représentation de la Seine. Ils nécessitent un entretien deux fois par mois.

Autre caractéristique très appréciable de ce satellite : des prises de courant sont à disposition des voyageurs à chaque siège. Quant à la « borne » grise qu’on aperçoit entre les sièges, il s’agit en fait d’un climatiseur bien utile pendant les périodes de forte chaleur.
Les petits et les grands ont aussi l’occasion de s’essayer aux jeux Sony sur l’aire de jeux dédiée :

Enfin, nous arrivons à notre porte d’embarquement, la M28, au bout de l’aile. L’occasion pour nous d’apercevoir qu’il y a une terrasse à disposition des fumeurs mais aussi des non-fumeurs qui souhaiteraient s’aérer quelques instants.
L’heure est ensuite venue pour Alexandre de Juniac, PDG Air France, de nous rejoindre pour un petit point presse en compagnie toujours de Pierre Graff, PDG Aéroports de Paris.

Tous deux ont salué le travail réalisé, fruit d’une étroite collaboration entre les deux entreprises. Le satellite 4 est désormais à l’image de la qualité de service que veulent proposer ADP et AF aux passagers. Alors qu’Air France traverse actuellement une crise profonde (le 21 juin fut d’ailleurs également le jour de l’annonce par le PDG de la nécessaire réduction des effectifs), le signe lancé par le S4 est fort : oui les temps sont durs, mais ce n’est pas pour autant que le niveau de service ne s’améliorera pas. Et nous avons pu constater à quel point la compagnie fait des efforts pour améliorer son offre lors de la visite qui a suivi : celle de la toute nouvelle Lounge Air France, la (désormais) plus grande au monde. Une visite que je vous ferai partager avec grand plaisir dans le prochain billet…
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