Zoom sur l’aéroport de la Réunion, au coeur de l’Océan Indien

L’Ile de la Réunion est souvent appelée « l’Ile Intense ». Pourquoi ? Il suffit de voir ses paysages, ses cirques, ses volcans… Mais finalement, la première fois que vous admirez sa beauté si vous n’y êtes pas né, c’est par le hublot d’un avion, après 11 heures de vol. Et votre premier contact avec l’île, une fois que l’avion a atterri à Saint-Denis (le chef-lieu de la Réunion), c’est l’aéroport Gillot-Roland-Garros. Je vous propose de découvrir dans ce billet le déroulement de votre arrivée et de votre départ en tant que passager avant de nous attarder quelques instants sur quelques chiffres et spécificités de cet aéroport.

L’expérience passager

Pour vous mettre dans l’ambiance, rien de tel que de regarder une petite vidéo d’un atterrissage à la Réunion; l’une de mes vidéos préférées tant on s’y croirait. Il ne manque plus que l’annonce « Mesdames et messieurs, il est 7 heures passés de 22 minutes et nous venons d’atterrir à la Réunion. La température extérieure est de 22°c. Veuillez conserver votre ceinture attachée jusqu’à l’extinction de la consigne lumineuse… ».

Atterrissage B747-400 Corsairfly à St Denis de la Réunion © Sophie Figenwald

Vous voilà donc arrivé. Si vous arrivez en été, c’est-à-dire aux alentours des mois de décembre, janvier ou février (et oui, nous sommes dans l’hémisphère sud!), vous serez sûrement frappé par la chaleur et l’humidité ambiantes dans les passerelles de débarquement vitrées qui ne sont pas climatisées le matin. Ca vous changera de la climatisation et de l’air sec de l’avion, et puis c’est ça l’été austral ! 🙂

Après quelques mètres, vous arrivez devant un escalier qui vous mène directement aux postes de contrôle douanier et aux tapis bagages. Depuis 2010, vous avez de la chance, plus de contrôle d’identité. (Ce moment-là ressemblait à de la torture. Imaginez-vous, fatigué après un vol de nuit et coincé avec 400 autres passagers agglutinés devant les 4 postes de contrôle alors que vous n’avez qu’une hâte, récupérez vos bagages et sortir de là).

Une fois les bagages récupérés, direction la sortie dans le hall de l’aéroport. Vous trouverez de suite en face de vous les comptoirs des agences de voyage et plus à gauche, ceux des compagnies aériennes qui desservent la Réunion, Air Austral, Air France, Air Madagascar, Air Mauritius et Corsairfly.

La façade extérieure de l’aéroport étant constituée d’immenses baies vitrées, dès que vous sortez de la salle de récupération des bagages, vous vous trouvez face à l’île dans toute sa splendeur. Et en quelques instants, vous voilà au-dehors de l’aérogare, à respirer l’air marin avec devant vous les sublimes reliefs de la Réunion. C’est aussi là que se trouvent les loueurs de voitures (moyen de transport quasiment indispensable pour véritablement découvrir l’île), dans le petit bâtiment blanc en face à droite.

Vue en sortant de l'aérogare, loueurs de voiture sur la droite de la photo © Sophie Figenwald
Vue en sortant de l'aérogare, les loueurs de voiture sont sur la droite de la photo (pancarte jaune) © Sophie Figenwald
Extérieur de l'aéroport de Saint-Denis de la Réunion © Sophie Figenwald

Lorsque vous repartirez (si vous repartez du moins !), les comptoirs d’enregistrement se trouvent au même niveau que celui des arrivées, à l’autre bout de l’aérogare. Au milieu de ce grand hall se trouve le passage pour l’embarquement.

Au premier étage, vous trouverez quelques boutiques typiques ainsi que des salles d’attente, un bar, une brasserie et une terrasse surplombant la piste.

Vue sur le tarmac depuis la terrasse © Sophie Figenwald
Décollage d'un Air Mauritius A340 depuis la terrasse © Sophie Figenwald

L’aéroport Roland Garros n’est évidemment pas immense mais les installations sont récentes et agréables. Un restaurant gastronomique panoramique se trouve également dans l’aéroport, je n’ai jamais eu l’occasion de l’essayer mais si vous le pouvez, c’est à faire à mon avis !

Roland Garros en quelques chiffres

L’aéroport de la Réunion est le 11e aéroport français en termes de trafic. Il a accueilli en 2011 plus de 2 millions de passagers, ce qui fait de lui également le premier aéroport d’Outre-Mer.

Il s’agit d’un aéroport particulièrement adapté aux gros porteurs (A380 compris): deux pistes dont l’une de 3 200 mètres, 8 postes de stationnements dédiés, 6 passerelles télescopiques vitrées et climatisées, 4 carrousels de tri bagages. Deux arrivées et deux départs de gros porteurs peuvent être gérés simultanément.

Les destinations desservies depuis Saint-Denis sont diverses. En voici quelques unes : l’île Maurice, Dzaoudzi (Mayotte), Mahe (Seychelles), Tananarive ou Nosy Be (Madagascar), Diego, Johannesbourg, Sydney, Bangkok, Nouméa et bien sûr la métropole avec entre autres Paris, Lyon et Toulouse.

Roland Garros peut également traiter jusqu’à 40 000 tonnes de fret par an et dispose d’infrastructures dédiées à cette activité : 8 000 mètres carrés de magasins et d’entrepôts, une station animalière, un poste d’inspection…

Air France Cargo B747-400F dans la zone de fret de Roland Garros © Sophie Figenwald

Ce n’est que depuis le 14 juin 2011 que l’aéroport s’appelle officiellement « Roland Garros » du nom du célèbre aviateur né à Saint-Denis de la Réunion en 1888.

Enfin, il faut savoir que Gillot n’est pas le seul aéroport de l’île. L’aéroport de Pierrefonds à Saint-Pierre est situé plus au sud et est desservi principalement par Air Austral et Air Mauritius qui y opèrent des vols intra-Océan Indien.

Pour plus d’informations, voici le site internet de l’aéroport Aéroport Roland Garros de la Réunion .

J’espère que vous avez apprécié ce petit voyage dans l’Océan Indien ! Pour ma part, je rentre avec le vol Air France du soir 😉

B777 Air France peu avant le décollage de Gillot pour Paris-Orly © Sophie Figenwald

4 commentaires

  1. Toujours aussi intéressant ce blog pour les aviation geeks !

    Ah je la connais cette vidéo de Sierra Golf, effectivement pas mal avec le son de l’ATC. C’est d’ailleurs il y a 11 ans après un vol Orly/Réunion dans un A340 tout neuf d’AOM que j’ai commencé à m’intéresser aux avions. Il faudrait que j’y retourne un jour entre 2 vols Ryanair, si possible dans 2 ans quand je pourrai louer une voiture.

    Petit détail technique, cet aéroport a déjà accueilli l’A380 lors d’un vol spécial, mais il semblerait qu’il n’y ait que 2 à 3 mètres d’espace entre le bout de l’aile d’un A380 au roulage et l’arrière d’un 777-300ER garé au contact, ce qui rendrait une exploitation quotidienne de cet appareil assez délicate. Mais je crois qu’Air Austral a finalement gardé les pieds sur terre en renonçant à ses A380, du coup ça ne posera pas de problème à court terme. J’espère qu’ils vont réussir à joindre les 2 bouts car leur gestion a été un peu mégalo ces derniers temps (augmentation des capacités, renouvellement de leur flotte, nouvelles lignes pas forcément rentables, 777-200LR qui n’ont pour l’instant (et tant que les travaux ne seront pas faits à Mayotte) aucune utilité).

    1. Merci pour ce commentaire et ces précisions techniques dont je n’avais pas connaissance ! Effectivement, Air Austral avait annoncé l’annulation de l’option sur les deux A380 commandés en vue de la création d' »A380 Outremer ». Ils ont bien d’autres problèmes en ce moment (cf l’article le plus récent sur la démission du directoire de Gérard Ethève avant-hier)…

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